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la portion, ſi conſidérable malheureuſement, qui ne craint pas de s’en charger, que dans celle qui n’a que la diſgrâce de devoir ſon origine à un ſang qu’on a été si peu curieux de conſerver pur.

Tel & plus funeſte encore si l’on veut eſt l’air du ciel Romain. Mais un ſi grand mal s’y trouve-t il ſans ſon rémede ? C’eſt ce qu’il me semble qu’on ne ſauroit penſer ſans injure envers la Nature même. Seroit-ce la tenir pour cette Mère ſi pleine de prévoiance pour les hommes, telle qu’elle ſe montre par tous ſes ouvrages, que de croire qu’elle a préparé un poiſon irrémédiable dans l’Air d’un Terre, à laquelle elle invite par la qualité dont elle l’a douée, de propre à tout ce qui eſt néceſſaire ou agréable à la Vie ? Ce qui forme le mauvais air bien loin d’être capable de diminuer l’idée que nous devons avoir de ſa bienfaiſance d’après ce que nous en éprouvons, ne l’eſt que de l’augmenter. En effet c’eſt d’un coté ces mêmes principes qui peuvent tourner d’une maniére pernicieuſe pour le Ciel de Rome qui ſont deſtinés par elle à procurer la fécondité de ſon ſol, comme nous avons rémarqué, que des principes