prouve donc pas ſeulement que le Monument de Rocca-giovine put & même dut appartenir à Vacune, on voit que les preuves qui en convainquent, ne ſouffrent aucune exception, dont il ne puiſſe être rendu la raiſon la plus plauſible.
Ce Temple dont nous venons d’aſſurer la nature, eut au reſte la ſituation qui le rendit plus propre à être le caractère de la campagne d’Horace tel que le Poëte le préſente. Il en parle ainſi qu’on l’a vu dans ſon texte comme d’un lieu dont il date une Épitre fort vive & fort agréable à un de ſes amis. Cela ſuppoſe qu’il étoit le terme de quelque promenade également commode & agréable de ſa Maiſon ; qu’il s’y rendoit comme au lieu le plus favorable à ſa Muse. Or c’eſt ce qui ne peut convenir plus exactement au lieu des ruines où a été trouvé le monument. Ce lieu eſt à moins d’un mille des ruines du Chateau ancien découvert. Il ne ſe trouve pas ſeulement dans le milieu du chemin par lequel on montoit de ce Chateau ſur le Mont que nous avons vu être le Lucrétile, il y occupa la place la plus capable d’échaufer avantageuſement la verve poëtique. On s’y apperçoit de l’élévation où
