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& par eſſence qui n’étoit reconnue qu’en Vacune, & Fidius par ce que le principal trait de la Saintété qui lui fut propre fut la Foi. Par lui il dut être comme celui de nos Rois, qui diſoit que ſi la Foi étoit bannie de l’Ame de tous les autres hommes, elle devroit pouvoir trouver un refuge toujours aſſuré dans la bouche des Rois. Ce n’eſt que d’après lui ſans doute que Numa ſelon Plutarque enſeigna aux Romains qu’on ne pouvoit jurer par rien de plus grand que par la Foi[1].

Tel fut Sancus en Sabine, quelle idée s’en fit on au contraire à Rome ? On n’y ſut point dabord pourquoi il portoit les trois noms que j’ai dit. C’eſt ce qu’on voit dans l’endroit des Faſtes d’Ovide qui en parle. Je cherchois, dit-il, à qui les Nones du VI. mois étoient conſacrées ; ſi c’étoit à Sancus, à Fidius, ou à Semo. Sancus lui même me repondit, qu’à quel de trois que j’en fiſſe honneur, ce ſeroit lui qui ſeroit tenu à la reconnoiſſance, parcequ’il étoit un ſeul ſous ſes trois noms : qu’ainſi l’avoient voulu les Cures [2].

  1. Τῆν μῆν Πιϛιν ὃρϰον ἀποδειξα. Ῥωμασιοις μεγιϛον (Tên mên Pistin horkon apodeixa. Rhômasiois megiston). Pluturch.in Numa.
  2. Quærebam Nonas Sancto, Fidione referrem
       An tibi Semo Pater. Tunc mihi Sancus ait