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n’avoit pas été des Dieux des antiques Sabins libres de vivre ſelon leurs mœurs ; mais de ceux qui ſuivirent l’époque de l’aſſujetiſſement qui obligea à recevoir pluſieurs points de celles des Maitres. Ces Dieux particuliers par conſéquent n’empechent pas de penſer que les Sabins ne ceſſerent pas de tenir Vacune pour la Divinité ſeule digne de ce nom, c’eſt-à-dire, pour celle qui étoit unique & ſuprême.

Le point ne peut paroitre que fort extraordinaire. Mais on peut parvenir à trouver que ſa nouveauté ne préjudicie pas à ſa vérité, en reflechiſſant à ce que l’Hiſtoire nous aprend de la Philoſophie & de la Théologie, que Numa avoit apporté à Rome de la Sabine qui lui avoit donné la naiſſance & l’inſtitution. Nous aprennons de Plutarque que je me contenterai de citer dans les termes du Traducteur qui l’a mieux rendu qui eſt Amyot « que Numa enſeigna aux Romains à révérer une (Divinité) par deſſus toutes les autres, laquelle il appelloit Tacita. » que (on principe étoit ; « que la première cauſe n’étoit ni ſenſible ni paſſible, ains inviſible & incorruptible & ſeule-