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bin, d’après le vain rapport qu’ils ont cru appercevoir entre ſon nom & la parole latine qui veut dire Vaquer, une telle idée, dis-je, eſt trouvée n’avoir ni fondement ni prétexte dans l’Antiquité. L’ancien Interprête d’Horace qui nous aprend pour quelles Divinités diverſes Vacune avoit été priſe par les anciens auteurs Romains, ne nomme que celles qui avoient préſidé aux choſes dans leſquelles il entre plus d’action, ainſi que je le vis dire tout-à-l’heure ; enſorte qu’on peut dire que c’eſt à l’opinion qui eſt également exclue par la raiſon & par l’autorité qu’on a jugé à propos de s’arrêter. Nous voïons parceque je viens de déduire ce que Vacune n’a point été. Il ne ſeroit à déſirer ſinon de pouvoir dire, avec une égale certitude de ne point ſe tromper, ce qu’elle fut.


LXXIV. Ce qu’il ſemble qu’on doit dire qu’elle fut chez les Sabins.

L’Interprête ancien d’Horace dont je viens de parler qui eſt Porphyrion s’exprime touchant Vacune en ces termes : Vacune, dit-il, eſt une Déeſſe qui eſt beaucoup honorée en Sabine : les uns ont dit qu’elle étoit Minerve, d’autres Diane, quelques uns Céres & quelques autres Bellone ; mais Varron enſeigna dans ſon premier livre des choſes divines qu’elle fut