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rie arroſée par la plus abandante & la plus pure Fonteine, & par ſes bois, dont les arbres ſont ceux qui ſont le plus agréables à la vue ; on y voit en quantité notamment cette ſorte de Frêne, nommé en Italien Elcino qui produit la Manne dont j’ai parlé à l’occaſion du Mont-Circelle : il paroit n’admettre en arbuſtes en plantes & en herbes que le gracieux & que le choiſi. Et on en tranſporte dans les jardins un grand nombre de fleurs qui y viennent d’elles mêmes. Le Mont-gennaro n’a de nud que quelques pointes de rochers qu’il doit élever pour montrer qu’il eſt véritablement un Mont & qui augmentent ſon agrément par la manière dont elles y ſont diſtribuées. Tels ſont les objets dont on jouit lorſqu’on parcourt le milieu du Mont-gennaro ſes bords ſont encore plus raviſſans par la vue qui s’en étend vers l’occident ſur la Campagne de Rome, ſur la Sabine, & ſur une partie de la Toſcane, & vers l’Orient ſur tous les ſommets, dont l’Appenin remplit en long & en large preſque tout ce qui compoſa la IV. Région antique, que j’ai dit faire l’Abruzzo préſent. Il n’eſt pas beſoin après tout ce détail de dire