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rien de comparable au troiſième, qui eſt le Monte-gennaro même. Celui-ci non ſeulement ſurpasse tous ceux dont il fait partie par ſa hauteur, mais encore il s’avance majeſtueuſement vers la plaine d’une manière qui ſemble l’iſoler. Ce n’eſt que lui qui s’apparçoit en particulier au loin par là. Il ne ſauroit être en conſéquence plus remarquable & plus remarqué. Il eſt donc manifeſte qu’il annonce éminemment la prémière qualité du Mont lucrétiìle.

L’apparence du Monte-gennaro du coté qu’il domine avec plus d’avantage, n’étant que celle d’un vaste & haut rocher, ſa vue ſeule du bas, rendroit à peine croiable, qu’il put être doué dans le haut de ce qui dut former ſa ſeconde . Mais ſi le courage néceſſaire pour y gravir ne manque point, on ne tarde pas à ſe convincre que l’idèe qu’Horace donne de l’aménité du Lucrétile en le repréſentant comme un ſéjour plein d’attraits pour le Dieu Pan même, ne fait qu’exprimer ce que la vue du Mont-gennaro offre. Ce n’eſt pas une Cime dabord qu’on aperçoit, mais une contrée la plus agréablement variée. Elle eſt ſur-tout diſtinguée par une grande prai-