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quent d’une grandeur & d’une forme qui l’expoſat beaucoup à la vue. Le Dieu Pan ne délibérois pas ſelon le Poëte d’abondonner ſouvent ſon Mont-lycée même pour venir habiter le Mont-lucrétile ; cela exprime que ce Mont diſtingué par ſa grandeur ne l’étoit pas moins par la beauté. Enfin le Poſſeſſeur de la Campagne d’Uſtique invite une personne auſſi éſtimable qu’aimable à s’y rendre par le motif du Lucrétile, ce qui ſuppose que non ſeulement ce Mont en étoit fort voiſin, mais qu’il y devoit être aiſé de jouir des agrémens qu’il étoit capable de procurer. Tels ſont les trois caractères remarquables du grand caractère qui conſiſte dans le Mont-lucrétile ; or tels ſont le plus juſtement ceux qu’on ne peut s’empêcher de reconnoitre dans la Montagne appellée Monte-génnaro.

J’ai parlé de cette chaîne de Montagnes qui s’étend depuis Tivoli juſqu’à Riéti. Lorſqu’ on la ſuit en partant de cette dernière Ville, on la voit croiſſant peu-à-peu le long du Thurano juſqu’à S. Anatolie. Là, ſa forme de dôs continu, ſe change en celle de vaſtes corps. Les deux premiers s’appellent Monte-pendente & Monte-pennecchio ; mais ils n’ont