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Le Poëte par cette expreſſion de l’Hymèle, après les Villes qui en occupoient la rive gauche, ne peut entendre que les habitans de la rive droite, depuis le lieu où eſt Vacone, que nous avons dit & que nous dirons encore avoir reçu ce nom d’un Temple de Vacune qui n’y fut pas ſans Adorateurs, juſqu’à celui où eſt Colle Vechio chef pour le profane de la Sabine préſente comme Magliano l’eſt pour le ſacré.


LXII. Tybre ; ſon cours ; partie qui en appartenait à la Sabine.

Les deux fleuves qui ſuivent l’Hymèle dans le texte n’ont pas comme elle cette qualité douteuſe. Le premier eſt le Tibre au nom du quel les plus grands fleuves de l’Univers ſe ſont ſi ſouvent troublés. Sa ſource étoit de l’Apennin quelques milles au deſſus de Tifernum qui étoit où eſt Città-di-Castello. Paſſant ſous Peruſia qui ſubſiſte ſous l’ancien nom & par Ocricules qui outre les belles ruines qui en reſtent conſerve un veſtige dans le Bourg d’Otricoli qui en eſt voiſin, il arrivoit à Horta. Mais dans toute cette étendue qui forme plus de la moitié de ſon cours, ce fleuve ſi célèbre n’étoit qu’un ruiſſeau, dont les Anciens ne purent faire quelque uſage qu’à force d’Art[1].

  1. Nec niſi Piſcinis corrivatus emiſſuſque navigabi-