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Le Vélin acru des eaux dont la ſouffrière, qui a l’isle flottante, lui envoie le plus gros ruisseau, rencontre des ruines qu’on voit au lieu qui eſt ſous Cività Ducale que je crois être le Palatium dont je parlerai bientôt d’après Dénis, après quoi il arrive à Réate avec deux autres rivières qu’il a reçu qui ſont le Salto & le Thurano. On ne compte que cinq milles maintenant de Rieti aux eaux qui furent les anciennes Cutilies, mais comme ce ne ſont que des milles d’eſtimation, rien n’empeche qu’ils ne s’accordent avec les VIII. que marquent les Tables, & l’Itinéraire même au moins dans le MS. du Roi. Car les XVIII. qu’on lit dans les éditions ordinaires ne s’y voient que par l’X. qui s’eſt gliſſée dans cet article comme en pluſieurs autres on ne ſait comment.


XLVIII. Réate, & ſa Vallée, dont la principale portion s’apeloit Roſée.

Réate ne fut qu’une Préfecture ſous les Romains comme nous l’aprennons de Ciceron[1], c’eſt-à-dire qu’elle ne fut ni Colonie ou Ville qui étoit comme une autre Rome pour être habitée par de Romains même, ni Municipe ou Ville qui en partagoit les droits, mais Ville ſoumise gouvernée par un Préfet que cette Capitale

  1. Cicéron donne le nom de Préfecture à Réate. In Catilin. III. & de Natur. Deor. lib. II.