Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 3.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout eſt ſupérieure à la Mophete de Frigento qui n’égale qu’une de ſes nombreuſes portions. C’eſt elles qu’on doit prononcer d’autant plus certainement avoir été l’Amſanctfe par laquelle Virgile fait rentrer la Furie Érynne aux enfers que c’eſt à elle ſeule que conviennent les deux caractères que le Poëte lui attribue. Le premier de former le centre de l’Italie & le ſecond d’être un lieu entouré de hautes Montagnes[1]. On a prétendu à la vérité d’après Cluvier trouver le premier à la ſouffrière Hirpine, en ne commençant l’Italie qu’où finiſſoit la Gaule Ciſalpine vers Rimini : mais outre que ce n’eſt qu’une vaine ſubtilité comme il ſeroit aisé de le montrer, l’aſſertion eſt détruite par un témoignage ancien précis qui aprend que c’eſt le Païs Réatin & Cutilie en particulier, qui étoit ce qu’on apeloit le nombril de l’Italie[2]. Le ſecond ne peut pas

  1. Eſt locus Italiæ medio ſub montibus altis
    Nobilis, & fama multis memoratus in Oris
    Amſancti Valles…
    Hic ſpecus horrendum, ſævi ſpiracula Ditis
    Monſtratur, ruptoque ingens Acheronte vorago
    Peſtiferas aperit Fauces : queis condita Erynnis
    Inviſum numen Terras, Cælumque levabat.
               Virgil. Æneid. lib. VII. v. 163.

  2. In agro Reetino Cutiliæ lacum in quo fluctuet inſula, Italiæ unmbilicum eſſe M. Varro tradit. Pln. lib. III. cap. 12.