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mande le Conſulat de Milon, lui diſant que pourvu qu’il veuille bien s’y intéreſſer on n’aura que faire de penſer à aucun autre moïen[1], & par les meſures que prit Céſar de le débaucher du parti de Pompée pour rattacher au sien, dont la première fut de païer ſes dettes immenſes, ce Curion, dis-je, eut un troiſième Albanum comme le montre la nouvelle que Cicéron s’empreſſe de donner à Atticus que Céſar devoit s’y rendre dans une occaſion bien importante puis que c’étoit au retour de Brunduſium dont il venoit de chaſſer Pompée[2]. Un IV. & un V. nous ſont découverts l’un dans le trait de Plutarque de ce Q. Aurelius, que le ſoin extrême de ne prendre aucune part à ce qui ſe paſſoit du tems de Sylla, n'empecha pas de lire ſon nom dans les liſtes ſingulières que ce Dictateur faiſoit afficher, un jour qu’il croioit ne les aller lire que par pure curioſité, & qui s’écria ; ô ma Campagne d’Albe c’eſt toi qui me proſ-

  1. Huic te unum tanto adjumenco eſſe ſi volueris poſſe intelligo ut nihil fit præteres nobis requirendum. Ad Fam. lib. II. ep. 6.
  2. Allatæ mihi ſunt Capua litteræ (Cæſarem) in Albano apud Curionem V. Kal. fore. Ad Attic. lib. IX. ep. 18.