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ptinum, & enfin à Albanum d’où j’arriverai à Rome[1] ; & l’autre où il repréſente Albanum comme la première Halte du Roi Ptolomée à un retour de Rome dans ſes États par la Voïe Appienne qui en étoit le chemin[2]. Ces deux textes nous peignent clairement Albanum comme étant dés le tems de Cicéron même un gîte conſidérable de la Voïe Appienne, comme êtant déja par conſéquent une ſorte de Ville.


XXXI. Maiſon de l’Albanum de Pompée.

La difficulté qui ſemble s’élever contre ce ſentiment, c’eſt que l’Albanum dont parle Cicéron n’étoit que l’Albanum de Pompée ainſi que l’un & l’autre texte l’exprime ; mais c’eſt cela même, qui nous aprend la vraïe origine d’Albano. Son nom d’Albanum qui veut dire Maiſon de Campagne d’Albe annonce ſeul qu’il ne fut dans l’origine que quelque Chateau célèbre ; & les textes de Cicéron nous fourniſſent la preuve préciſe, qu’il ne fut en

  1. De Formiano prid. Kal. Jan. Terracinam, inde Pomtirſum ſumam, inde Albanum Pompeii ; ita ad Urbem. ibid. ad Attic. lib. VII. ep. 5. dans la Lettre 7. il paroit changer de ſentiment à l’égard d’Albanum à cauſe d’une Fête qui s’y célébroit. IV. non. Jan. Compitalitius dies eſt nolo eodie in Albanum venire.
  2. Ad ſumptum itineris Comitatumque regium ſuppeditata pecunia a Poſtumo eſt in Albano Pompeii, cum ille Roma profectus eſſet. Cic. pro Rabirio n. 6.