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ſe retirèrent ſans que le Consul oſat les y suivre. Le lieu qu’ils choiſirent à en juger d’après les termes emploiés par l’Hiſtoire eſt celui que j’ai peint au ſujet des Féries-Latines qui pour cette raiſon meriteroit plutot le nom de Camp des Gaulois, que celui de Camp d’Annibal qu’on lui donne. Annibal ne manqua pas ſans doute de monter ſur le Mont-d’Albe ; mais il n’eſt pas dit, qu’il y ait fait monter son Armée à quoi aucune raiſon de guerre ne l’engagea. Le Gaulois au contraire ne s’y rendirent pas ſeulement, mais s’y établirent : le froid ſeul fut capable de les en déloger[1].

Cette garniſon Romaine qui avoit projetté de faire main baſſe sur les chefs de Capoue, qui l’avoient appellée, & qui s’étoient confiés à ſa foi, & qui après avoir été ſagement diſſipée se reunit pour porter contre Rome même la fureur à la

  1. In Tumulo quem proximum Caſtris Gallorum capere potait… agreditur… ceſſerat primum ex acie ; vulnere alligato tevectus ad prima ſigna… inde barbari diſſipati ; quod editiſſimum inter æquales Tumulos occurrebat oculis arcem Albanum petunt. Conſul non ultra infectueus… Galli ex Albanis Montibus quia hiemis vim pati nequiverant per Campos maritimaque vagi populabantur. Liv. lib. VII. n. 32. & ſeqq.