Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aux batimens folement immenſes de Clodius dont Cicéron parle étoient autant d’autres lieux ſacrés répandus ſur tout autour du Lac.


XXIX. Origine d’Albano nom de l’ancienne Albe.

Ces Monumens de la Religion d’Albe étoient au reſte tout ce qui ſubſiſta de cette ville. Je dois par conſéquent un peu reformer ici l’idée qui reſulteroit Note (y). I. part. p. 42.d’une note la I. Partie touchant Albano que cette Ville puiſſe être regardée comme une reproduction d’Albe même par une Colonie de ſes deſtructeurs. L’antiquité d’Albano bien atteſtée par l’autorité rapportée dans la note, & Albe nommée par Tite-Live parmi 30. Colonies, 30. Colonia megaverunt eſſe une milites pecuniamque datent, Ardea Circeii, Alba &c. Liv. lib. VII. n. 20.qui vinrent déclarer à Rome en une occaſion qu’envain on eſpéreroit d’elles d’hommes & d’argent m’avoient induit en erreur ; mais le point plus aprofondi ici, je trouve que ces deux Villes n’eurent rien de commun entre elles. L’épitéte de diruta, que nous avons vu donner à Albe par Juvénal prouve en effet que les Romains de ſon tems ne la regardoient que comme une Ville détruite qu’on n’avoit jamais eu la penſée de relever. Cette Ville détruite de fond en comble par la derniere Colonie ſortie