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qui avoit menacé la célébration des Féries-Latines[1].


XXVIII. Rejouiſſances propres aux Féries. Bourg qu’elles formerent.

Cette célébration n’étoit pas intéreſſante par la ſeule religion. Deſtinées à n’être pas moins un moïen qu’un ſigne de l’amitié entre pluſieurs peuples les Fêtes étoient dévouées à toutes ſortes de réjouiſſances. Deux particulièrement faiſoient partie des fêtes même : La prémiere étoit une ſorte de débauche de lait qu’on se plaiſoit à y faire. Des Peuples avoient la charge de l’y faire abonder : & la ſeconde étoit le jeu, que nous nommons de l’eſcarpolete, & qui s’apelloit en ſtile des Féries l’Oſcillation. On ſait qu’il conſiſte à s’aſſeoir ſur une corde lâche attachée à deux arbres, & à s’y faire balancer. Ni l’un ni l’autre de ces deux plaiſirs n’avoit lieu ſans beaucoup de paroles & de chants en l’honneur de Jupiter-Latial. On donna des ſens religieux à ces pratiques[2] ; mais leur origine ne

  1. Aviam tuam ſcito deſiderio tui mortuam, & ſimul quod verita ſit ne Latinæ in officio manerent & in montem Albanum hoſtias non adducerent. Cic. ad Attic. lib. I. ep. 2.
  2. Oscillum quod oſcillent, ideſt inclinent præcipineſque in os ferantur… cauſa antem hujus jactationis pro-