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faite confiance. Il ne leur manqua que de les trouver aussi braves dans la Guerre Latine, qui ſuivit d’aſſés près l’inſtitution des Fêtes, qu’ils les avoient vus pieux aux Féries, pour s’en laiſſer vaincre juſque dans le cœur, & conſommer d’eux même l’incorporation, dont Rome avoit montré le projet par les ſeules expreſſions emploïées dans le ſecond Traité conclu avec eux. « Que la Paix & l’amitié entre les Romains & les Latins gardent leur ſtabilité autant de tems que le Ciel & la Terre conſerveront la leur, » porte le I. Article[1]. Les Latins remplirent ſi exactement ce Vœu qu’ils devinrent moins ſemblables que les mêmes avec Rome, qui fut par excelence la Capitale du Latium.

Si l’on fait attention que ce furent les Peuples de ce Latium qui firent depuis leur union, le principal nerf de la Republique, & que cette union fut principalement due aux Féries, on ne pourra s’empêcher de reconnoitre qu’en les établiſſant : Rome poſa un des plus ſolides fondemens de ſa grandeur.

  1. Ῥωμαίοις ϗ τωις λατινων πολεσιν απασεις εἰρηνη ϖρος αλληλοις ἒϛο μεχρις ουρανος τε ϗ γῆ την αυτην ϛασιν ἒχωσιν. Dion. Hal. lib. V. p. 415.