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XXV. Leurs effets conformes aux Vues politiques de Rome.

Expoſer ſeulement cette nature des Féries, c’eſt faire sentir la Vertu que je leur ai attribuée. Fondées ſur l’union elles ne reſpiroient qu’elle, & elles la produiſoient d’elles-mêmes. Il étoit impoſſible, que leur célébration un peu réitérée n’acoutumat peu-à-peu les Latins à ſe régarder comme un corps compoſé des membres les plus inſéparables. Il ne reſtoit à Rome, que d’en devenir la tête. Les Fêtes ne pourvurent pas moins à ce ſecond point qu’au premier. Ce que j’en ai rapporté montre que le ſistême en étoit en apparence la plus parfaite égalité, mais on a du remarquer deux points qui ſuffiſoient ſeuls pour établir dans les Romains la qualité de Chefs. Ces deux points ſont l’indiction qu’ils en faiſoient, & la préſidence qu’ils en avoient ſans compter le Sacrificateur qu’ils fourniſſoient. Ils n’eu-


    Romano Quiritium Religioni fuit. Id cum ad Senatum relatum eſſet, Senatuſque ad Collegium Pontificum rejeciſſet, Pontificibus quia non ritè Latinæ eſſent, inſtauratis Latinis placuit Lanuvinos quorum operà inſtauratæ eſſent hoſtias præbere. Tit. Liv. lib. XLI. n. 16. … Feriæ Latinæ Pontificum Decreto instauratæ ſunt, quod legati ab Ardea queſti in Senatu erant ſibi in Monte Albano Latinis Carnem ut aſſfolet datam non eſſe. ibid. Lib. XXXII. n. 1. Latinæ instauratæ quod Laurentibus Carnes quæ dari debunt datæ non fussant. Ibid. Lib. XXXVII. n. 3.