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pour Rome d’emploïer le premier, & d’ailleurs la Force n’eut fait que soumetre les Latins au lieu qu’on vouloit les gagner ; on eut donc recours au ſecond. On eſſaia dabord ſi on pouvoit ſuppoſer l’Empire auquel on viſoit du chef d’Albe qui avoit été reconnue comme la Métropole commune & aux droits de la quelle on avoit ſuccédé par la conquête qu’on en avoit fait[1]. Mais ces idées haſardées de Supériorité n’aiant fait aucune fortune, on ſe tourna aux propoſitions d’alliance qui furent regardées d’un œil plus favorable. On la conclut & ce fut pour la cimenter que furent propoſées les Féries Latines imaginées de la manière la plus propre à produire l’effet qu’on s’en étoit propoſé.


XXIV. Rits de leur célébration.

L’indiction s’en devoit faire de la manière la plus ſolemnelle. Tous les Peuples unis dévoient s’y rendre nommément par leurs premiers Magiſtrats parcequ’ils en étoient ordinairement les grands Prêtres. Ils ne dévoient pas être arrêtés par les Guerres même qu’ils pouvoient

  1. Cum omnes Latini ab Alba oriundi ſint… & omnis res Albana cum Coloniis ſuis in Romanum ceſſerit imperium . Tit. Liv lib. I. n. 52.