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cien Grammairien l’autorité que l’antiquaire ſuppose, elle ne nous conduiroit pas plutôt à Marino qu’à tous les autres lieux ſitués autour du mont. Mon opinion eſt que cette Ville d’où datèrent tant de reſolutions illuſtres étoit à mi-chemin de Neptune près du lieu où eſt l’hotellerie appellée de la Cechina. Ma preuve eſt ce qui eſt raconté par Tite-live de cet ordre donné aux Volſques acourus en trop grand nombre à une fête de Rome, de vuider la Ville dés le jour même. Il eſt dit que celui-la même qui l’avoit procuré pour faire naître un ſujèt de querelle entre les deux Peuples prit les devans ; qu’il s’arrêta à Ferentium, & qu’il y arrêta tous les Volſques qui s’en retournoient par là chez-eux, pour les déterminer à la Guerre contre les Romains par le motif de l’injure reçue à Rome[1]. Il s’enfuit évidemment de ce fait que Ferentium ſe trouvoit ſur le chemin du Païs Volſque dont Antium étoit le centre & la Capitale. Il n’eſt plus queſtion que d’y chercher la Source

  1. Prægreſſus Tullus ad Caput Ferentina ut quisque veniret, primo excipiens, & per eos multitudinem, queitado indignandoque in concionis modum &c.… Tit. Liv. lib. II. n. 38.