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Horace avoit à Tibur, en des termes qui n’auroient convenu qu’à celui qu’il avoit en Sabine. Ce qu’il ajoute au reſte, qu’on montroit à Tibur l’habitation qu’Horace y avoit eue, & qu’elle ſe trouvoit près du bois de Tiburne, peuvent être deux circomſtances vraies : la première , parceque Horace aïmt fait beaucoup de ſéjours à Tibur, ainſi que nous l’avons vû, y dut néceſſairement y avoir un logements & la ſeconde parceque ce logement aïant été très-probablement dans quelque pavillon du Chateau du Mécéne, ainſi que nous le dirons bientôt, il n’y put être plus près de la Vallée de Tiburne que le Mont où je l’ai placé, domine. Dans une telle habitation par la même raiſon, le Poëte fut très à portée de toutes les eaux & de toutes les ombres de Tibur que tant de ſes textes expriment, parcequ’elles ſe trouvoient ſur-tout non ſeulement dans ce bois, mais au deſſus & au deſſous. Cela confirme l’idée que j’ai donné de l’auteur de la Vie, comme d’un homme dont le vice eſt moins de rapporter faux que de rapporter mal. Son autorité en faveur de l’opinion ſe reduit par là à beaucoup moins que celle des textes.

Le préjugé ſi enraciné que c’eſt à