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on marchoit[1]. C’étoit les forets les plus rares de l’Afrique qu’on voioit avoir fourni tout le bois qui s’apercevoit. Les figures d’or, d’argent, d’ivoire, de pierres précieuſes, étonnoient par leur ſeul nombre. Si l’airain y paroiſſoit comme Nature ou en Coloſſes, ce n’étoit qu’après avoir été rendu plus précieux que toutes les matières que nous avons nommées par l’art des Myron[2]. Tel fut le Tiburtinum de Vopiſque selon le Poëte qui nous en a laiſſé la diſcription.

On a fait de la ſituation de ce Tiburtinum une grande queſtion : mais il eut été impoſſible que le point en eut été une, ſi on lui avoit laiſſé la clarté qui lui eſt propre. Autant de caractères que Stace en rapporte, autant de preuves que ſa place fut à ces ruines qu’on voit sous l’Église de S. Antoine. Ce n’eſt pas ſeulement là

  1. Dum vagor aſpectu viſuſque per omnia duco
         Calcabam nec opinus opes…
             Subeuntque novis Aſarota figuris. Id, ibid.

  2. Vidi artes veterumque manus variiſque metalla
    Viva modis : labor eſt auri memorare figuras
    Aut ebur aut dignas digitis, contingere gemmas
    Quidquid & argento primum, vel in ære Myronis
    Luſit & enormes manus eſt experca Coloſſos.
                            Id. ibid.