Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/453

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

prouve en paſſant qu’il n’aprouvoit pas ſa premier manière de voguer) & l’eſpoir qu’ il avoit de le faire avec ſuccès moiennant les préceptes qu’il en recevoit[1]. Ainſi Mécéne favoriſoit, excitoit & créoit en quelque ſorte les talens qui firent le ſiécle d’Auguste. La Satyre dans Juvénal & l’eſprit dans Sénéque taxèrent un ſi grand homme de moleſſe[2]. Mais ſi elle put trouver place dans une vie ſi appliquée malgré les maximes qui lui ſervirent de base, elle trouva une excuſe dans ce qu’en raconte Pline qu’il ne fut jamais ſans fièvre & qu’il paſſa ſes trois derniers ans ſans dormir[3].

Tel & plus grand fut Mécéne. Nous avons reconnu à ce grand homme un Tuſculanum d’après le texte qui nomme la Ville

  1. Quid me ſcribendi tam vaſtum mittis in Æquor..
    At cua Mænenas vitæ præcepta recepi…
    Te duce vcl Jovis arma canam… a te eſt
    Quod ferar in partes ipſe fuiſſe tuas.
                      Propert. lib. III.

  2. … Multum referens de Mæcenate ſupino.
                            Juv. Sat. I.

    Mæcenas íngenioſus vir & niſi eum enervaſſet Félicitas imo caſtraſſet.
               Senec. lib. I. ep. 29.

  3. Quibuſdam perpetua febris eſt ut C. Mæcenati…
    eidem triennio ſupremo nullo horæ momento contigit
    ſomnus. Plin. lib. VII. cap. 61.