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ler Sabin[1]. Le nom de Sabin au reſte étoit une injure dans la bouche des agréables, parce qu’ils traitoient la ſéverité Sabine de ruſticité. Le ſecond caractère de la M. de C. dont nous parlons étoit que pour n’avoir que la qualité douteuſe de Tiburtine, elle ne s’en trouvoit pas moins très proche de Tibur[2] : & le troiſième enfin, c’eſt que dans le lieu où il ſe trouvoit, il étoit à 1’abri de tous les vens ; ce qui donna lieu encore à une Épigramme fort gracieuſe de ſa part dans un tems où il penſoit à s’en défaire, mais les acheteurs étoient rebutés par l’eſtime qui en avoit été faite. Ma petite Maiſ. de Camp. dit-il, n’éprouve ni le vent du Midi, ni celui d’ Aquilon. Les ſoufles qui viennent de l’Orient ne la reſpectent pas moins que ceux que nous envoie le Couchant. Mais mon architecte l’ expoſée à celui de quinze-Mille-deux-cens

  1. O funde noſter ſeu Sabine ſeu Tiburs
    Nam te eſſe Tiburtem autumant quibus non eſt
    Cordi Catullum lædere, at quibus cordi eſt
    Quovis Sabinum pignore eſſe contendunt.
                 Catull. in fund. v. 655.

  2. Sed ſeu Sabine ſeu vertus Tiburs
    Fui libenter in tua ſuburbana. Id. ibid.