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tinue à être ſous le nom de Tivoli une Cité Épiſcopale reſpectable. Ce qui la rendît cependant encore plus célèbre que tout ce que nous en avons rapporté c’eſt ſa Campagne. Je ne parlerai plus des grandes merveilles que j’en ai racconté, non plus que de beaucoup d’autres moindres qu’elle offre de toutes parts & dont tous les peintres sont ſfi curieux. Je ne m’arreterai qu’à l’avantage de ſon climat qui réſulte des moiens qu’il fournit d’y trouver toutes les températures qu’on ſouhaite, ſoit le chaud à cauſe des lieux les plus expoſés au Soleil dont il ne manque point, ſoit le frais à cauſe des ombres & des eaux dont il abonde encore plus ; j’inſisterai encore ſur l’excellence de son terrein qui donne à ſes productions la double qualité de l’abondance & de la délicateſſe. Horace nous aprend combien il étoit propre en particulier au Raiſin en conſeillant à Varus de donner dans ſes plantations de Tibur la plus haute préférence à la Vigne[1]. Tibur produi-

  1. Nullam, Vare, ſacra vite prius ſeveris arborem
    Circa mite ſolum Tibiiris, & mænia Catilli.
                            Hor. lib. I. Od. 18.