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à Tibur, & que ſon Temple étoit placé sur la rive de l’Anio[1], ce qui eſt juſtement la ſituation de celui dont nous parlons. L’ancien Docteur de l’égliſe appelé cette Sybille Albunée, mais cela ne prouve ſinon que l’Oracle de ce nom ne ſubſiſta pas touiours aux Albules où au moins qu’en même tems qu’on conſultoit Albunée comme Prophéteſſe au lieu de ſon Oracle, qui n’étoit que dans la Campagne de Tibur on vouloit pouvoir lui rendre les honneurs divins dans Tibur même. Quoique la perfection de l’art dont le Temple préſente l’empreinte ſoit ce qui en frappe dabord, on oublie cette qualité, lorſqu’on conſidère les Subſtructions qui deſcendent juſques dans le fond où j’ai dit plus haut, qu’il eſt ſi peu aiſé d’aller. Le Temple qu’on

  1. M. Varro quo nemo unquam doctior ne apud Græcos quidem, nedum apud Latinos dixit in libtis rer. divinarum quos ad C. Cæſarem Pont. max. ſcripſit, quod Sybillæ ſunc nuncupatæ à conſiliis Deorum denuntiandis. σιȣς (sious) enim non Θεȣς (Theous) & conſilium non Βȣλὰν  (Boulan) ſed Βȣλὴν  (Boulên) appellabant Æolico ſermone… Decem numeco fuiſſe… Decimam Tiburtem nomine Albuneam, quæ Tiburti colitur ut Dea juxta ripas Anienis, cujus in gurgite ſimulacrum ejus inventum eſſe dicitur tenens in manu librum, cujus Sacra Senatus in Capitolium tranſtulerit. L. Cal. Lactanet. de falſa Relig. lib. I. cap. 6.