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rienne, qui le traverſoit. La voïe Tiburtine ancienne s’accordoit avec la nouvelle juſque vers le 15. mille : mais là au lieu que la moderne ſe détourne à droite vers Ponte-Lucano, laissant les eaux Albules pres de demi Mille à gauche, l’antique tiroit droit au gros lieu que formoient les ouvrages publics & particuliers qui ſe trouvoient à ces eaux, ainſi que cella ſe prouve clairement par les Itinéraires & le texte de Martial cité plus haut. Des Albules elle arrivoit à Tibur par le Pont qu’on apele aujourdui d’Acori. Ce Pont eſt moderne en grande partie : mais il ne ſe borne pas à montrer la plus ſuperbe pièce du Pont antique ; il met ſur un morceau le plus remarquable de la voïe Tiburtine ancienne. C’eſt celui qui gravit le Mont-eſcarpé que le lieu offre là. On croiroit qu’il n’y put jamais avoir de voïe, si on n’y en voioit une qui y conſerve non ſeulement ſa levée, mais encore ſon pavé. Sa roideur explique pourtant un Monument qui trouvé nV guéres dans la voïe moderne y a été relevé d’une manière qui mériteroit bien de ſervir de modele pour tous ceux qu’on découvre, dont la plus part ne