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étoit le plus capable de les orner, c’eſt-à-dire, par des eaux qu’on pouvoir multiplier & varier autant qu’on déſiroit.


CXXXII. Beauté de Tibur reſultant de ſes ouvrages publics : ſon Temple d’Hercule avec la bibliothèque & ſon thrésor.

À ces beautés que Tibur reçut ſur tout de la Nature & aux quelles pour celà Horace dût ſe borner, une notice pleine doit joindre celles dont il ne fut redevable qu’à lui même, c’eſt-à dire, celles qui n’eurent pour cauſe que ſon opulence & ſon gout.

On peut dire que tout ce qui reſte de cette ancienne Ville prouve le grand qu’elle cherchoit à donner à ſes ouvrages. Tibur eut un Temple d’Hercule, non moins fameux que celui de la Fortune même de Préneſte. Il eſt remarquable en effet que par émulation ſans doute on lui attribua des forts[1]. Il ne reſte de cet édifice que les ſubſtructions destinées à en former le ſol dans le penchant du Mont, mais elles étonnent par leur étendue & par leur qualité. C’eſt elles qui ſoutiennent encore la large aire de la Cathédrale, de l’Évéché, & de la place qui eſt devant ces édifices.

  1. Et ni Templa darent alias Tyrinthia ſortes.

    Stat. Tib. V. ep.

    Hercule étoit apellé Tirinthien, de la Ville de Tyrinthe où il avoit été nourri.