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nous aprennent clairement deux textes l’un de Strabon, & l’autre de Stace. « L’Anio, dit le premier, après avoir fait cette chute admirable de la plus haute Rive dans la plus profonde des Vallées coule à travers le Bois qui s’y trouve ſous la Ville[1] ». Le Géographe antique ne nomme pas à la vérité Tiburne, mais non ſeulement il nomme un Bois célèbre qui ne pouvoit être que le ſien, mais il eſt remarquable que l’expreſſion dont il ſe ſert eſt celle qui ſignifie ſur tout un Bois ſacré. L’autorité de Stace eſt encore plus préciſe. En décrivant le Tiburtinum de Vopiſque qui étoit dans la Vallée dont nous parlons, ainſi que nous le verrons, il dit expreſſément, que Tiburne reposoit dans la même ombre[2] c’eſt-à-dire, qu’il y avoit ſon Bois & ſon Temple. Si la première de mes deux propoſitions ne peut être regardée que comme bien prouvée par des tels témoignages, la ſeconde ne re-

  1. Ὁ Ανιον ἀφ ὔψȣς μεγάλȣ ϰαταπίπτων εις φαραγγα ϐαθεῖαν, ϰαι ϰατάλσει προς αὐτῷ τῄ πολεῖ. Strabo. lib. V.
  2. Illa recubat Tiburnus in umbra. Stat. Papin. Tiburt. Volpiſci Silvar. lib. II. v. 458.