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Fondateurs de Tibur ainſi que nous l’a rons vu ; que c’eſt donc Tibur qui fut la place la plus naturelle de l’Oracle décrit. Je remarquai en effet qu’en même tems que Virgile en parle comme d’un Oracle consulté par le Roi de Laurentum, il le repréſente comme un rendez-vous général de toute l’Œnotrie, c’eſt-à-dire, de toute l’Italie[1] ; & que s’il l’appelle l’Oracle de Faunus c’eſt, qu’il ſuppoſe que c’eſt là que s’étoit réfugiée comme à ſon lieu naturel la Vertu divinatrice, qui avoit été vantée dans le Père du Roi Latinus. D’après une telle ſolution de la première difficulté, en elle même, il n’eſt pas beſoin de rien ajouter de particulier contre l’autorité des deux anciens Commentateurs qui s’en laiſſèrent frapper.

La ſeconde c’eſt-à-dire celle qui eſt formée par l’expoſition faite par Servius de l’Épithète Alta ne pourroit paroitre conſidérable, qu’autant que ce vieux Scholiaſte ſe ſeroit maintenu en poſſeſſion de la réputation du meilleur Interprê-

  1. Hinc Italæ gentes & omnis œnotria tellus.
    In dubiis reſponſa petunt. Virgil. ibid.