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tendu faire par la Guerre, la figure que nous avons vu, en celle d’Oiſif qu’on voit dans Horace, par laquelle le Poëte prétendit le peindre tel qu’il le voïoit de ſon tems, c’eſt-à dire, comme une autre Tarente[1].


CXXVIII. Beauté de Tibur reſultant des merveilles dont la nature l’enrichît & des ouvrages dont il s’embellît lui-même.

Si Tibur cependant dans ſa ſeconde époque ceſſa d’être ſuperbe ce ne fut qu’au Politique. Son loiſir même lui fut un moïen d’acroitre cette qualité au Phiſique, & il put être toujours compté parmi les Villes les plus remarquables par leur beauté. Cette prérogative de Tibur reſulta également & des merveilles dont la nature s’étoit plue à l’enrichir, & des ouvrages dont il chercha lui-même à s’embellir.

Les premières furent celles qui ſont ſi-bien exprimées par Horace dans la belle Voïez là lib. I. od. 7.ode, Laudabunt alii &c. Cette ode n’a pas ſeulement eu le ſort de tant d’autres d’être mal commentée, on a oſé la déchirer. Sanadon en particulier l’a coupée en deux, & on a preſqre aplau-

  1. Quinque adeo magnæ poſitis incudibus Urbes
    Tela uovant, Atina potens Tiburque ſuperbum
               … Virgil. Æn. lib. VII. v. 629.
    Vacuum Tibur placet, aut imbelle Tarentum.
                   Hor. lib. I. ep. 7.