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Dion. H. lib. I.par le nom de Sicelium Σιϰελιων que portoit encore de ſon tems une partie de la Ville. La première preuve de l’antiquité de Tibur le fait remonter à une époque immenſément reculée, mais fixe, la ſeconde le fait perdre dans 1’abime des tems Anciens.

Tibur ne ſe borna pas à exiſter tant de tems dans le Monde, il eut la gloire de s’y faire toujours remarquer. Nous pourrons nous former une idée de tout ce qu’il avoit été avant Rome par la maniére dont il ſe montra lorſque celle-ci voulut qu’il n’y eut d’autre nom que le ſien. On ſe rapelle ce que j’ai dit de la difficulté qu’elle trouva à l’accompliſſement de ſon déſir dans les fiers Latins. Les Tiburtins furent ceux qui le rendirent plus douteux. Les Romains retournans en une occaſion Vainqueurs de Férentum, comptoient paſſer par Tibur en Triomphe ; mais celui-ci leur ferma fiérement ſes portes : la Guerre ne pouvoit manquer de lui être déclarée en conſéquence ; mais c’eſt ce qu’il ſouhaitoit[1] : enſorte

  1. Cum L. Sulpicius & C. Licinius Calvin Conſules Ferenctinum Hernicorum Urbem vi cepiſſent revertentibus