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du Rocher, soit au ruiſſeau qu’elle forme, ſoit à la Vallée & à la contrée que celui-ci traverſe.

Des deux Fontaines que poſſéde Monte-libretti, une à la vérité eſt d’une grande beauté. On lui a taillé un grand vaſe dans le rocher même d’où elle tire ſa ſource, & elle ſe trouve dans un fonds qui eſt ombragé par des grands arbres. Ce que dit Cluvier de relatif à cet état, montre qu’il s’étoit informé : mais la preuve qu’il ne la vit jamais par-lui même, ne ſe tire pas moins de tout ce qu’il ajoute ; que l’ombre lui eſt fournie par des chênes verds, j’en ai cherché en-vain dans la Foret même voîſine ; que cette Fontaine forme le plus beau des ruiſſeaux, cette ſource ſe trouvant iſolée, elle n’en produit qu’un des plus médiocres qui recueilli exactement peut à peine fournir aux beſoins d’un Jardin placé dans ce fonds & après lequel on en chercheroit inutilement les moindres Vestiges. J’ai déja dit que la belle Vallée qu’il traverſoit n’exista que dans l’imagination de Cluvier, le lieu ne préſentant dans cet objet qu’un fonds qui mérite bien plus d’être qualifié de ravine