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au Vulgaire ignorant que de changer la parole de Mont-lucréce en celle de Mont-lucretti, & celle-ci en celle de Monte-libretti. Ce lieu, continue-t-il, eſt bien éloigne de rien offrir qui jure avec les autres qualités de la M. de C. d’Hor. Le bas du Bourg offre une Fontaine qui jaillît d’un creux rocher, qui eſt ombragée de chênes Verds, qui eſt fraiche, pure, plus claire que le criſtal, & tres-propre à donner ſon nom au ruiſſeau qu’elle forme. Le cours de celui-ci eſt par une profonde Vallée, à laquelle elle ne peut que faire recevoir le Soleil naiſſant de ſon coté droit, par ſon sens du Nord au Midi. Telle étant la ſituation & la qualité du lieu, pourſuit-il toujours, on doit, conclure ſans héſiter, que la Fontaine de Monte-libretti eſt la Fontaine Blanduſie d’Horace ; que ſon ruiſſeau est la Digence, & que Mandèle eſt la Contrée qu’elle traverſoit ». Cluvier obſerve ici que le nom de Pagus donné à Mandèle a été tres-mal pris à ſon ſujèt dans le ſens de Bourg, qu’on ne trouve, dit-il, dans aucun bon auteur ; d’après quoi il ne craint pas d’aſſurer ce que