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aprend avoir été propres à ces deux Divinités. Tout ce que nous venons d’expoſer prouve que Préneſte ne manqua d’aucun lieu ſacré conſidérable : il ne fut pas moins pourvu de tous les ouvrages publics profanes qui caractériſent les plus nobles Cités.

Il eut un Fore célébre ſurtout par les Statues qui y furent élevées aux grands hommes. L’émicicle que lui donne un témoignage ancien à l’occasion de celle de Verrius Flaccus[1], m’avoit fait naître la pensée que le Fore-Préneſtin pouvoit avoir été la place du Temple d’enhaut dont j’ai dit que le fonds avoit été formé par l’émicicle qui y ſubſiſte encore. Mais une telle idée dut être nécéſſairement rejettée par la ſeule conſidération de la hauteur où elle se trouva qui n’avoit pas permis d’y laisser la For-

  1. Verrius Flaccus… ſtatuam habet Præneſte in inferiore Fori parte contra Emiciclum in quo Faſtos a ſe ordinatos & marmoreo parieti inciſos publicarat. Auctor de Illuſt. Gramm. num. 17. Ce témoignage nous aprend l’auteur des fameux Faſtes, qui ſont le plus beau monument du Capitole moderne & qui furent trouvés dans le Temple de Rome qui étoit au pied du Palatin du coté du Fore Romain ; que ce Précepteur des Neveux d’Auguste étoit Préneſtin, & qu’on voulut orner la place de ſa Statue d’une Copie de ſon ouvrage.