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ſoit quelque félicité éclatante. Or c’eſt juſtement l’idée qu’on avoit de l’Égipte lorsque ſon fleuve l’inondoit à propos, à cauſe de l’abondance qu’il produiſoit, dont ſe reſſentait pour ainſi dire l’Univers entier. Je ne ſerois pas éloigné pour cette raiſon de ſouſcrire à l’explication faite de ces Vaiſſeaux de charge plutôt que Prétoriens qu’on voit ſur les médailles de toutes les formes d’Hadrien & de M. Aurele avec le Mot de la Félicité, que ce ſont de ces Vaiſſeaux d’Alexandrie qui portoient en Italie l’abondance de l’Égipte, & dont nous avons vu d’après Voïez I. Part. pag. 274. Sénéque que l’arrivée faiſoit courir tout le monde avec tranſport ſur la rive de la Mer. Comme on ſe livroit en Égipte à la plus profonde tristeſſe lorſque l’inondation n’étoit pas de la qualité requiſe, la joie n’y connoiſſoit pas des bornes lorſque les Eaux du Nil arrivoient à ces 16. dégrés que la Sculpture voulut marquer par ces 16. enfans dont elle caractériſa ce Fleuve. C’eſt une telle joie & ce n’eſt qu’elle qui paroit exprimée par tout ce qui compoſe le Moſaïque qui ſe rapporte aux Fêtes aux Temples, aux divertiſſemens ſous les berceaux, aux promena-