Ce Centronius dont le luxe excite ſi fort la bile de Juvénal, peut être cru encore ne l’avoir pas moins étalé à Tuſculum qu’à Tibur & à Préneſte, où ſes Chateaux éclipſoient les Temples même ſi magnifiques d’Hercule & de la Fortune[1]. Pline-le-Jeune enfin s’exprime dans une lettre d’une manière à nous aprendre qu’il n’avoit moins un Tuſsculanum qu’un Tuſcum, qu’un Préneſtinum, & qu’un Tiburtinum[2] ſans compter le Laurentinum dont j’ai parlé.
Tels ſont les perſonnages qui poſſéderent les Campagnes Tuſculanes aux quels je n’ai pas ajouté à deſſein ceux qu’on lit, ou chez le décrié Ligorius, ou chez le peu choisi Mathei.
LXXX. Situations qui s’en peuvent connoitre.
Ce que j’ai dit du ſcandale que cauſa la magnificence de Lucullus nous prouve
- ↑
Ædficator erat Centronius & modo curvo
Littere Caietæ, ſumma nunc Tiburis Arce
Nunc Præneſtinis in Montibus alta parabat
Culmina Villarum græcis longeque petitis
Marmoribus vincens Fortunæ atque Herculis Ædem.
Juv. Sat. XIV. - ↑ Habes Cauſſas cur ego Tuſcos meos Tuſculanis Tiburtinis Præneſtiniſque meis præponam. Plin. Jun. lib. V. ep. 6. Cette lettre contient une deſcription de ce Tuſcum, ſitué quaſi à la ſource du Tibre, ou l’on voit tout ce qui compoſoit & ornoit les M. de C. antiques.