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ſervoient hors de leurs ſaiſons toutes ſortes d’oiſeaux. Pompée n’en voulût point d’un ordonné par ſon Médecin diſant ; qu’il n’étoit pas poſſible que le Vie de Pompée dépendit de la Gourmandiſe de Lucullus. Caton adminiſtrateur de ſon Héritage voulant ſuprimer ſes nombreuſes Piſcines, pût vendre de Poiſſons rares pour quatre-cent-milles-Seſterces, c’eſt-à-dire, pour près de cent-Milles Francs[1]. De là les déclamations du Tribun Gabinius contre ce Tuſculanum, qu’il s’efforçoit de rendre plus ſenſibles par le tableau qu’il en avoit fait faire & qu’il expoſoit[2]. On trouva admirable la reponſe de Lucullus à ſes reproches ; que son Tuſculanum, en avoit deux autres voiſins non moins magnifiques ; l’un bati au deſſus du ſien par un ſimple Cheva-

  1. M. Cato nuper cum Luculli accepit tutelam è Piſcinis ejus quadrigentis millib. HS. vendidit piſces. Varro de Re R. lib. III. c. 2.
  2. Vir Magnus & nobis amicus L. Lucullus ferebatur quam commodiſſime reſpondiſſe, cum eſſet objecta magnificentia Villæ Tuſculanæ, duos ſe habere Vicinos, ſuperiorem equitem Rom. inferiorem Libertinum , quorum eslent magnifica Villæ… nonne vides Luculle a te id ipſum natum ut illi cuperent ? quibus id, ſi tu non faceres non liceret… nec enim tantum malum eſt peccare Principes, (quamquam eſt hoc magnum per ſeipſum malum) quantum illud quod permulti, Principum imitatores existunt. Cic. de Legib. lib. VIII. n. 30. & ſeq.