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lité de Fils de Metella, & de beau-Fils de Sylla lui donna ces moïens de cette prodigalité dont nul Empereur même n’eut ſçu aprocher. Nous connoiſſons également le Tuſculanum d’Hortenſius par un Tableau Grec, qui étoit les Argonautes de Cydias qu’il avoit acheté quatre Talens, & qui y reçut de ſa part une ſorte de Temple[1]. Celui de Lucullus n’eſt pas célébre ſeulement par les Pinacothèques, c’eſt-à-dire, les immenſes Galeries de tableaux, aux quelles Varron auroit préféré cependant les Oporoheques, c’eſt-à-dire, les ſerres de toutes ſortes de productions de la Campagne de celui de Tremellius Scrofa[2].

  1. Cydias… cujus Tabulant Argonautas Talentis IV. Hortenſius Orator inercatus eſt, eique Ædem fecit in Tuſculano ſuo. Ibid. Je sais deux corrections à la leçon ordinaire de ce Texte qui est HS. CXLIIII, qui ſeroit la ſomme inouie de plus de trois cens Milles livres ; la première de mettre les Talens au lieu des Seſterces fondée ſur des MS. et la ſeconde de ne laiſſer des caractèrs des nombres, que les derniers, qui ſignifient quatre. Le texte par ces changemens eſt reduit à un ſens qui n’eſt pas ſeulement raiſonable, mais conforme à ce qui eſt dit dans le même chapitre, que Lucullus acheta deux Talens le modèle de la Glycere de Phydias. Hortenſius aura pu donner deux fois autant du grand Tableau d’un Maître de la même claſſe.
  2. Cujus (Cn. Trem. Scrofæ) ſpectatum veniunt Villas non ut apud Lucullum ut videant Pinacothecas, ſed Operothecas. Varro de Re R. lib. I. c. 2.