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ne retentiſſoient que du bruit qu’y font les jeunes gens qu’on y inſtruit. Les femmes & les enfans ſembloient affecter de ſe montrer librement par tout. Le fier Dictateur ne put que féliciter Tuſculum d’avoir ſeul connu les vraies armes, qu’on pouvoit oppoſer aux Romains[1]. Cette conduite des Tuſculans ne leur fut ſuggérée que par leur prudence ; mais le droit de Cité-Romaine qui leur fut bientôt accordé, n’empêcha pas qu’ils ne continuaſſent à n’être que Latins dans le cœur. Ils le montrèrent bien par la part qu’ils n’héſiſterent pas de prendre à la révolte des Latins. Quoique l’alliance que les Tuſculans firent les premiers avec Rome, eut dabord rempli ces Peuples de rage contre eux, ils s’étoient déterminés peu-après à ſuivre leur exemple ; mais comme ils

  1. Pace conſtanti Tuſculani vim Romanam arcuerunt quai armis non poterant… non cultus agrorum intermiſſus ; Togati obviam Imperatoribus proceſſere… Camillus ingreſſus Urbem patentes janus. Tabernis aversies propoſita omnia in medio vidi ; intentos opifices ſuo quemque operi, & ludos litterarum ſtrepere diſcentium vocibus… vulgus puerorum ac mulierum hug atque illuc euntium… ſoli, incuti, Tuſculani vera arma quibus ab ira Romanorum veſtra tutaremini inveniſti &c. … Ibid.