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voque de Leandre Alberti qui les a égarés. Ce dernier Auteur peû digne de l’idée qu’on en a, fait paſſer la Voïe Latine par la Colomne, après la quelle, dit-il, on voit ſur le Mont le Bourg appellé Rocca-di-Papa, qui eſt l’Algidum des Anciens[1]. On voit comment Algidum eſt placé par ces paroles ſur ce que le Mont-Albain eut de plus propre, puiſque Rocca-di-Papa, ainſi que nous l’avons vu, eſt juſtement au lieu qui touche preſque à celui où fut le Temple de Jupiter-Latial. Mais quand on examine bien ce texte cependant on voit que ce n’eſt pas l’erreur groſſière de la direction de la Voïe Latine qui a produit celle de cette place d’Algide ; que ſa cauſe unique a été la mépriſe qui a fait mettre dans l’ouvrage le nom de Rocca-di-Papa, au lieu de celui de Rocca-Priora que portoient les mémoires. C’est Rocca-Priora en effet qui s’offre ſur le Mont après la Colomne & non Roc-

  1. Partendo da Roma per quella (la Via Latina) dieci miglia (arroti du dire non dix mais treize) ritrovanti gli veſtigi di Colonna Caſtello (ce n’eſt pas les veſtiges de la Colomne, mais la Colomne même qui ſubſiſte) ſopra queſta nel Monte il Caſtello Rocca-di-Papa dimandato, ma dagli Antichi Algidum. L. Alberti deſcrit. d’Italia, edit. de Boul, de 1550. p. 129.