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Appiènne qui les traverſoit[1], ce ſecond Bivium marque par les Itinéraires eſt une troiſième cauſe de l’erreur d’Holſténius, & de celle qu’on voit dans la carte du Latium faite pour l’Hiſtoire de Rollin, qui marque la vraie Voïe Lavicane, mais qui qualifie de ce nom celle qui faiſoit la Bivoie dont nous parlons. Il reſteroit à ſavoir ſur cette troiſième Voïe, & à quoi elle servoit & quel nom par conſéquent elle pouvoit avoir. Nul monument ne nous éclairant ſur ce double point, il ne peut être puiſé que dans la

  1. La Voïe Lavicane n’avoit été dirigée vers le lieu ad Pictas, que parcequ’il ſe trouvoit repondre au milieu de la grande plaine qui eſt entre les Monts Algides & les Monts de Cora & de Signium & qui est ſuivie des plaines même Pomptines. La Voïe Lavicane ne ſe bornoit donc pas à porter dans la Voïe Latine elle y portoit dans le lieu où devait être le chemin qui conduiſoit à la Voïe Appienne, à tous les lieux Pomptins & à la Mer, ſans compter tout ce qui se trouvoit ſur le paſſage. Cette VoIe tant qu’elle eut de ſi grands objets fut regardée comme ſeule importante & c’eſt la raiſon pourquoi Strabon ne parle que d’elle. Lorſqu’elle eut perdu les principaux au contraire, & qu’elle fut bornée à porter dans la Voïe Latine, c’eſt celle qui y portoit plus loin & par conſéquent celle qui paſſoit par le lieu eſt Val-Montone, qui dut devenir la plus conſidérable. Par un motif pareil ſans doute l’Itinéraire d’Antonin offre la note monſtrueuse qu’on y lit ſur le Compitum Anagninmm quaſi deux fois plus éloigné que l’ad Pictas : que là la Voïe Latine entre dans la Lavicane.