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comprenoit des pièces particulières pratiquées autour de la pierre vive qui duroit encore ; & le ſecond plus étroit ſortoit pour ainſi dire du ſein du premier & renfermoit le grand vaſe du Temple.

On comprend la beauté d’une telle Forme, mais ſans voir les lieux on ne put ſe faire une idée de celle de la poſition. Le Temple maſqué uniquement du coté de Rome par le Mont-d’Albe qui le dédomageoit cependant par le ſpectacle du ſien, (on entend que c’eſt celui de Jupiter Latial dont je parle) étoit apperçû au loin de toutes les autres parts. La Mer d’Antium & de Circeï, les plaines Pomptines jusqu’à Terracine, toute la Voïe Latine juſqu’aux Monts-Caſins jouiſſoient pleinement de sa vue qui sembloit faite d’ailleurs pour toutes les Montagnes de la Sabine, de Tibur , de Préneſte, & de Cora. Le merveilleux c’eſt qu’on ne le voïoit aux plus haut des Airs que d’une manière à faire douter, s’il avoit ſes fondemens ſur la Terre, ou s’il n’étoit pas plutot appendu à la voute des Cieux. Tel on reconnoit à ce qu’on voit ſur le Mont dont je parle, que dut être le Temple de la Diane d’Algide, ce