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s’agiſſoit de me rendre le témoin de tout ce qu’il m’atteſtoit. La vue des ruines avoit mis depuis long-tems dans ſa tête quelque idée des thréſors que je vis ſe reveiller par les diſcours qu’il entendoit, les François paſſant dans l’eſprit du Peuple Italien pour poſſéder beaucoup de ſecrets dans cet objet. Il conſentît d’autant plus volontièrs à être mon Guide que le Métal que je lui fis luire lui parut bien peu de choſe en comparaiſon de celui dont il eſpéroit d’avoir ſa part. Je m’enfonçai ſur ſes traces dans un taillis touffu, I. ſur la colline de la gauche de la Voïe, où je vis des ruines dont la beauté m’engagea à croire que c’étoit celles du Temple de la Fortune d’Algide. II. Sur celle à droite où j’en trouvai pluſieurs autres, mais qui n’aiant rien de marqué, ne m’arrêterent pas long-tems. Je donnai le ſignal de la marche vers le haut sommet. On ne trouve pas ſeulement un sentier juſque vers les deux tiers de la Montée, mais j’y reçonnus des ſignes de Voïe antique à des pierres de la forme & de la qualité que j’ai dites. À ce Terme, il n’y a plus aucune autre Voïe que celle qu’on peut ſe fraïer soi-même à tra-