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cher de reconnoitre au tableau qu’Horace en fait pour celle où étoit le Temple de la Diane d’Algide, & de conclurre par conſéquent, que c’eſt au pied qu’Algide devoit être placé, puiſque la peinture du Poëte conſiſte à repréſenter la manière magnifique dont ce Temple s’élevoit au deſſus de cette Ville[1]. Le plaiſir qu’on éprouve, ſemblable à celui que cauſe la vue d’un portrait également intéreſſant & reſſemblant, eſt un peu troublé aux aproches des lieux qu’on a reconnus, par les bois affreux qui les couvrent, qui ſemblent en interdire abſolument l’accès. Mais le bonheur qui n’a pas peu aidé mes ſoins ſouvent, voulut que la première perſonne qui ſe préſenta à moi, fut le Garde de tous ces bois qui en avoit la connoiſſance la plus parfaite. Je lui demandai quelles ruines pouvoient s’y rencontrer ? s’il y en avoit en particulier ſur la haute cime que je lui montrai ? ſa réponse aïant été la plus conforme à mes conjectures, j’ajoutai qu’il

  1. Dianam teneræ dicite Virgines…
    Vos lætam Fluviis St nemorum coma
    Quæcumque aut gelido prominet Algido…
              Horat. lib. I. Od. 21.