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de Céſar qu’elle eut à élever un Monument à Pompée, on ſentira facilement la néceſſité qu’il y eut de ſe renfermer dans les termes les plus modeſtes. Les Pyramides ſi nobles & ſi expreſſives ne furent hazardées peut-être, que par la penſée qu’elles rapelleroient au Vainqueur les larmes, qu’il ne put refuſer à ſon Rival dans le lieu même où il le pourſuivoit par la manière dont il s’y vit délivré de lui.

Je finirai par cette expoſition, que je ne crains pas qu’on ne trouve pas ſolide, mes notices ſur le Païs d’Albe. Excuſer ici ainſi que je pourrois le faire le defaut dans le quel elles m’ont fait tomber de faire perdre trop-long-tems de vue le ſujèt qui m’a fourni l’occaſion de les donner, ce ſeroit l’augmenter.


LVI. Examen & refutation de l’opinion qui place une M. de C. d’Horace au Pays d’Albe.

Tout ce que je dirai donc c’eſt qu’autant j’ai du être long pour expoſer les prérogatives du Païs d’Albe, autant je pourrai être court pour démontrer qu’il n’eut point celle de poſſéder aucune Campagne d’Horace.

Je pourrois renverſer l’opinion qui l’y place, en rapellant la régle si déciſive des caractères de la Campagne d’Horace que j’ai ſi bien établie dans la I. par-