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reprocha : & une phraſe de Cicéron n’eſt bien intelligible que dans le ſens de la Sépulture que Clodius tué par Milon dut y recevoir. On avoit oublié de pratiquer à ſes funérailles des cérémonies honorables d’uſage : Cicéron ſaiſit ce trait de négligence & l’attribue aux Dieux, qui avoient voulu, dit-il, que ſa mort fut deſhonorée dans le lieu, ſa vie avoit été comdamnée[1]. L’Orateur avoit dit plus haut ce qu'il entendoit par cette comdamnation, prétendant que la mort de Clodius reçue devant un Temple de la Bonne Déeſſe étoit un jugement de cette divinité pour la profanation que Clodius avoit faite jadis de ses Miſtères, en s’y introduiſant déguiſé en femme pour une intrigue.


XL. Lieu du Temple de la Bonne Déeſſe.

Le lieu du Temple de cette Bonne Déeſſe & par conſéquent de la première bleſſure de Clodius eſt établi au reſte dans l’endroit où eſt la petite Église de S. Sébaſtien à I. mille ſous Albano ; I. parce que c’eſt vers cet endroit que

  1. Ante Sacrarium Bona Dea, illud vulnus acceperit quo teterrimam mortem obiret, ut non abſolutus videretur ſed ad inſignem pœnam reſervatus… non fuiſſe fas aliquid decoris afferre, neque ullo in loco potiùs mortem ejus lacerari quam in quo vita eſſet damnata. Cic. pro Mil. n. 85.