Page:Chaupy - Découverte de la maison de campagne d’Horace, Tome 2.djvu/104

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chriſtianisme[1]. Je rapporterai ſon texte en latin pour rendre évidente à plus de Lecteurs l’injuſtice de la critique que fait Tillemont de Baronius, qui avoit remarqué tres bien la preuve que le récit de Dion contient & de la foi Chretienne de Glabrion, & de la pérſécution qu’elle lui attira. Ni l’une ni l’autre n’étant douteuſe, on voit l’intéret qui en reſulte pour l’Amphitéatre d’Albanum, qui ſubſiſte encore comme je le dirai bientôt. Il prouva aux Païens, que ce n’étoit pas le défaut de cœur qui faiſoit les Crêtiens comme ils ſe l’imaginoient[2]. La Fable toute fable qu’elle est leur en disoit à peine de leur Hercule, autant qu’ils en virent & qu’ils en attestent eux même de Glabrion.

  1. Clementem Conſulem et ſi nepos ejus erat duxeratque Fl. Domitillam propinquam ipſius, illato ambobus crimine impietatis : Glabrionem quoque qui cum Trajano Magiſtratum geſſerat accuſatum præter cætera ſuperioris criminis, & quod propter invidiam infenſus eſſet. Nam cum in Albanum coegiſſet immanem Leonem expugnare, non ſolum a Leone non læſus eſt, ſed etiam cum egregie confecit. Xiphil. Diana in Domis.
  2. Suétone racontant la mort, ou plutot le martyre de Clément rappelle un homme de l’inertie la plus mépriſable. Flav. Clementem patrualem contemptiſſima inertia ; qualifiant ainſi le détachement Chrétien qu’ils n’auroit ſçu comprendre.