d’un ours Numide[1]. Un Lion éffraïant qui lui fut mis en tête en une occaſion ſe vit réduit à mordre la pouſſière ſans pouvoir avec toute ſa rage lui faire la moindre offenſe. Ce Héros eſpérois par ces dangers aux quels il s’expoſoit forcément, de deſarmer quelque choſe de plus féroce que ce qu’il combattoit : mais envain. Suétone fait ſacrifier Glabrion aux ſoupçons de l’Empereur[2]. Dion nomme le jalouſie conçue du courage qu’il avoit montré ; mais la vraie cauſe ſans doute & des combats qu’il lui fallut ſubir, à de la mort qu’ils n’empecherent pas, fut celle qu’il ne peut ſe diſpenser d’appeller principale, & qu’il dit lui avoir été commune avec Flavius Clément mis à mort quoique oncle de l’Empereur pour impiété comme il s’exprime en Hiſtorien Gentil, c’eſt-à-dire, pour
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Proximus ejoſdem properabat Acilius ævi
Cum Juvene indigno quem mors tam ſæva maneret
Et domini Gladiis tam feſtinata…
Profuit ergo nihil miſero quod cominus urſos
Figebat Numidas Albana nudus Arena
Venator, quis enim jam non intelligit artes
Patricias… Juven. Sat. IV. - ↑ Cerealem, Salvidienum, Glabrionem, quaſi molitores novarum rerum. Suet. in Domit.