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de Campagne d’Horace. I. Part.

ſances fûrent reduites, ſi on ne l’enviſageoit, que comme un éffèt de ce dépériſſement, qui ne manque guére de ſuccéder au progrès, & à la perfection en toutes choſes. Cette premiere cauſe n’avoit fait, que miner peu-à-peu l’édifice. Elle fût ſuivie d’une autre, qui ne le renverſa pas ſeulement, mais qui en diſſipa juſqu’aux ruines, & en effaça juſqu’aux traces. Cette ſeconde cauſe fût l’inondation des Barbares.

On connoît les ſacs divers, que Rome a éprouvés. Les marques de la gloire de cette ſuperbe Ville, étoient ſur tout dans ces occaſions, les objets de la fureur. Le deſir de detruire étoit moindre que celui d’humilier. Les Nations féroces ſe propoſoient de venger l’Univers de la manière, dont il avoit éte traité par la puiſſance Romaine. Leur intention auroit été, que cette Ville, qui avoit été longtems la terreur des peuples, en fùt devenue la riſée, & le mépris[1]

  1. Ce projèt des Barbares s’apperçoit très-particulierement dans l’Obêliſque du champ-de-Mars tiré de dessous Terre, ſous le dernier Pontificat, il étoit le plus célèbre par ſa grandeur, par la beauté de ſes hieroglyphes, & par la qualité, que lui avoit donnée Auguste d’un Gnome également riche, & parfait. Une de ſes faces eſt dégradée au point, d’avoir oté tout courage de le reſtaurer, & de le relever, comme on